La deuxième vie des MILITAIRES BLESSÉS
Revenus d’opérations handicapés par une meurtrissure physique ou psychologique, ces ex-soldats parviennent à rebondir dans les entreprises qui misent sur les compétences acquises au sein de l’armée.
Handicap
« La personne, qu’il s’agisse d’un civil ou d’un militaire, est au cœur de notre démarche. » Patron de Distribution Services industriels (DSI), Jean-Louis Ribes dirige une entreprise comme les autres, mais exceptionnelle à double titre. Pour sa « success-story », avec ses 120 métiers et des clients comme Air France ou Airbus. Et aussi parce que ses quelque 930 salariés (dont le nombre progresse à raison de 15 % par an) sont handicapés pour 85 % d’entre eux.
Depuis 2018, l’entreprise « adaptée » DSI, dont le siège est à Toulouse, ouvre ses portes à d’anciens militaires blessés. Un premier salarié travaille dans les métiers de la logistique industrielle (en l’occurrence dans le contrôle de cabines d’Airbus), sept dossiers sont en cours de traitement et Jean-Louis Ribes veut embaucher une vingtaine d’anciens militaires en 2019. « Je suis un enfant de la République, explique-t-il, et c’est notre responsabilité d’aider ceux qui ont servi notre pays. Les personnes handicapées militaires sont des gens solides, bien formés. Et pour le reste de notre personnel, c’est intéressant de voir qu’on n’est pas seulement handicapé de naissance ou après un accident de la route mais qu’on peut aussi l’être aussi pour avoir servi la nation. »