Quel est votre parcours ?
J’ai un parcours professionnel hétéroclite et je peux dire que j’ai eu une autre vie avant DSI. Issue de la filière hôtelière, je commence avec un CAP de cuisine ; après une année d’hôtellerie, je quitte mon poste et je deviens par hasard secrétaire médicale pendant 6 ans, à Luchon où j’habitais.
Après avoir exercé d’autres métiers en parallèle, notamment cuisinière au Grand Hôtel de Superbagnères,
je m’installe à Toulouse et je deviens « démonstratrice » à Carrefour … l’hiver je vends des jouets de Noël et au printemps, du matériel de camping. Puis je deviens serveuse dans un restaurant et vendeuse à la Foire fouille. C’est alors que je reçois une proposition pour travailler chez Leclerc et, je deviens dans un premier temps vendeuse au rayon marée poste que j’ai finalement occupé pendant 9 années.
Après la naissance de mes deux fils, je demande une mutation et me voici au rayon « Traiteur » avec des horaires vraiment difficiles. Après 17 années travaillées dans ce grand magasin, j’ai eu envie de faire autre chose et d’évoluer dans mon statut de vendeuse. Constatant le refus de cette perspective professionnelle, j’ai décidé de quitter cette grande enseigne, pour un poste de « Chef de rayon Marée » à Intermarché, avec la possibilité de me former comme gestionnaire. Je signe donc un CDI. Tout se passait bien et … je fais une chute … accident du travail … une année de galère, de souffrance et licenciement pour inaptitude physique.
Après trois années de galère, je me forme à l’AFPA avec un nouveau projet professionnel de Secrétaire Comptable et j’obtiens mon diplôme avec brio, 30 ans après mon CAP !
S’en suivent des petits boulots et toujours du mal à retrouver du travail. Alors que je suis en vacation à la Préfecture de Toulouse, Cap Emploi envoie mon CV à DSI, entreprise que je ne connaissais pas !
Pourquoi avoir choisi d’intégrer l’équipe de DSI ?
(Sourire) En fait, c’est DSI qui m’a choisie ! C’est DSI qui m’a débauchée de la Préfecture !
Reçue par Cédric DE CECCO, Yves FORNY, Christian DIAZ et Gwennhaël LE DRET, je n’étais pas encore rentrée à DSI que DSI ne voulait pas me laisser partir ! (Rire)
Je suis alors embauchée en CDI, non pas comme Opératrice de Saisie comme je l’imaginais, mais comme Assistante Manager au CNES avec un périmètre d’action important et de nouvelles responsabilités passionnantes.
Dès lors que je suis entrée sur le marché du travail, et durant mes différentes activités professionnelles, j’ai toujours mis mon point d’honneur à effectuer mon travail le plus consciencieusement et correctement possible. Je me suis toujours dit qu’il fallait passer par tout ! Alors, ce poste à DSI, je le ressens comme une reconnaissance après tout le chemin parcouru …
Depuis 2014, je suis ravie d’être à DSI, ravie de voir que cette entreprise me fait confiance et j’aimerais même encore évoluer. J’ai bien conscience que, hors Entreprise Adaptée, je n’aurais sans doute pas pu trouver de travail, ou tout du moins, aussi rapidement.
Concernant mon nouveau poste d’Assistante Manager, tout me plaît : la confiance, la diversité de mes activités, même à 15 ans de la retraite ! j’en apprend tous les jours.
Je pense que ce n’est pas parce que nous comme reconnus handicapés que nous sommes incapables ; et même si j’ai mis énormément de temps à accepter que j’étais devenue « handicapée », je n’ai d’ailleurs pas encore intégré cette idée à 100 %, je suis heureuse de constater qu’il y a des entreprises comme DSI et des personnes comme Jean-Louis RIBES qui permettent à des travailleurs reconnus handicapés d’être sur le marché du travail. Ne dit-on pas : « Handicapée, handi-capable » ?
Ce n’est pas parce que l’on a « défaut » que la tête ne fonctionne pas ! Et comme je disais à mon ancien directeur : « Ce n’est pas parce que le dos est défaillant, plus que la tête ne fonctionne pas ! Si vous vouliez vraiment me reclasser, vous y seriez arrivé. J’en déduis que vous ne voulez pas. » …
Quelque part, cet accident de travail a été pour moi une chance, je fais enfin le métier que j’ai toujours voulu faire. En effet, je travaille maintenant In Situ, c’est-à-dire chez notre client au CNES, au Support Achat et ma collègue et moi intervenons pour tout ce qui est saisie de marchés pour les acheteurs.
Déjà adolescente, je voulais être comptable mais mon père me disait que c’était impossible car je n’étais pas forte en « maths » …
Par défaut, j’ai choisi l’hôtellerie, et plus précisément la cuisine. Lors de ma formation, après mon accident, j’ai pu réaliser que la comptabilité, c’était tout sauf des maths ! Je ne le savais pas à l’époque.
J’ai appris qu’il ne faut surtout pas désespérer, tous les chemins mènent à l’emploi, et tous les postes sont valorisants.
Octobre 2017